Les populations de Dioulacolon exigent la reprise des travaux de bitumage

À Kolda, l’impatience et la colère montent chez les populations des communes de Dioulacolon, de Guiro Yéro Bocar et de Salikégné. Ce week-end, elles se sont mobilisées pour organiser une marche pacifique suivie d’un point de presse, afin d’exiger des nouvelles autorités étatiques la reprise immédiate et l’achèvement des travaux de bitumage de la route Kolda - Salikégné, afin de sortir leur arrondissement de sa morosité économique.
Depuis plusieurs années, la route principale reliant Kolda à Salikégné se dégrade continuellement. Elle se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé. Le constat est fait par l’association Dioguisali, qui regroupe les populations des communes de Dioulacolon, de Guiro Yéro Bocar et de Salikégné. Ses membres ont organisé, le week-end dernier, une marche pacifique pour exprimer leur désarroi face à une telle situation.
Arborant des foulards rouges et munis de pancartes où l’on pouvait lire ‘’Dioulacolon tampi’’ ; ‘’Guiro Yéro Bocar tampi’’ ; ‘’Salikégné tampi’’ ; ‘’Nous réclamons le bitumage de la route Kolda – Salikégné’’ ; ‘’Le chantier arrêté sans raison valable’’ ; ‘’Les populations exposées aux risques d’accident et aux maladies liées à la poussière…’’.
Des nids-de-poule, des flaques d'eau, des véhicules en panne stationnés le long du tronçon, des dégradations qui augmentent les risques d’accident : voilà le lot quotidien des transporteurs et des populations qui empruntent la route reliant Kolda à Salikégné.
Des automobilistes, des motocyclistes, etc., subissent le mauvais état de la route. L’extrême calvaire est vécu tout au long du trajet, en quittant Kolda pour Salikégné.
D’après le porte-parole des manifestants de l’association Dioguisali, Mamadou Samba Baldé, ‘’c’est une route de moins de 30 km qui ne bénéficie pas des projets du régime. C’est regrettable. Et pourtant, c’est une route transfrontalière, qui relie le Sénégal à la Guinée-Bissau et à la Guinée. Cette route fait marcher le commerce et les échanges, surtout le long des frontières’’. Et selon lui, ‘’les travaux ont été suspendus depuis l’année dernière, au mois d’août. Et ce sont les populations qui en pâtissent’’.
L’accès aux soins de santé et l’approvisionnement posent problème
L’état défectueux de la route Kolda - Salikégné rend les déplacements difficiles, voire impossibles, surtout en cas de fortes pluies, affectant l’accès aux services essentiels comme les soins de santé et l’approvisionnement en denrées alimentaires. ‘’Nous éprouvons d’énormes difficultés pour évacuer les malades dans les structures de santé, à cause de l’état de dégradation très avancé de la route. De plus, toutes les ambulances qui empruntent cet axe sont en panne à cause de l’état désastreux de la route’’, a expliqué Mamadou Samba Baldé.
Face à cette situation, les populations de l’arrondissement de Dioulacolon appellent les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour sortir leur localité de sa somnolence économique et assurer la sécurité des usagers. ‘’Nous demandons aux nouvelles autorités, au président de la République Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko : à quand le démarrage des travaux de bitumage de cette route considérée comme la route de la CEDEAO ?’’, a dit le porte-parole des manifestants, Mamadou Samba Baldé.
Lancés depuis le 23 juin 2022 par l’ex-ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Mansour Faye, les travaux de construction de la route Kolda - Salikégné, longue de 30 km, étaient censés durer 18 mois. Près de trois ans plus tard, le chantier est à l’arrêt.
NFALY MANSALY